Cantonales L'UMP a présenté hier ses candidats qui iront affronter ceux de la majorité départementale en mars prochain
Campagne lancée !
Les cantonales ne sont pas un grand moment de plaisir pour l'UMP. Sur les 50 cantons, le parti présidentiel et ses alliés n'ont que 14 élus au Conseil général. Voilà une bonne raison pour commencer très tôt la campagne du scrutin qui verra le renouvellement de 24 de ces cantons en mars prochain.
Daniel Garrigue, en tant que président départemental de l'UMP, a donc lancé hier les opérations depuis le fief gaulliste de la rue Thiers, à Périgueux. « C'est une campagne de proximité par excellence. Il faut avoir du temps devant soi. » Il a aussi annoncé la rédaction d'un projet pour la Dordogne qui, lui, sera présenté dans les prochains mois.
Vers l'alternance. Dominique Bousquet est le chef de file de l'UDD, l'Union des démocrates de la Dordogne, l'opposition au Conseil général. Il tient un langage de raison : « On ne dira pas qu'on gagnera la majorité cette fois. On n'est pas dépourvus de bon sens. Mais on espère avancer en plusieurs fois vers l'alternance que nous souhaitons. »
L'UMP, pardon l'UDD, a donc d'abord misé sur ses sortants dans huit cantons, trouvé dix nouveaux candidats et se réserve encore sur cinq cantons (voir liste ci-dessus). Des candidats rajeunis mais dont la plupart ont une expérience parfois solide de la gestion publique avec des mandats municipaux.
Un seul canton n'a volontairement pas été attribué : celui de Monpazier où est élu le leader du l'UDF MoDem en Dordogne, Marc Mattera. Il vient d'ailleurs de sortir de l'UDD mais l'UMP et son président tiennent par ce geste à lui garder la porte ouverte. Un MoDem observé de près par Daniel Garrigue qui y voit une tentative française d'incarner la social-démocratie, « un bouillon de culture qui puise à droite et à gauche ». Mais il n'y voit guère de menace.
Peu de femmes. Mais ce qui saute aux yeux est la quasi-absence de femmes dans cette liste (à part sur Belvès et Neuvic). Daniel Garrigue s'en excuse en déplorant que « peu de femmes veulent être candidates. Mais il y aura désormais des suppléantes. Nous comptons là-dessus pour inciter des femmes à s'engager ». Claudine Le Barbier fait un peu la moue, parle du poids de l'histoire et demande que l'on accorde de meilleures places aux femmes, notamment dans les conseils municipaux.
Il est vrai que les 9 et 16 mars 2008, ce scrutin cantonal sera en partie éclipsé par la plus belle des élections : les municipales. Tous les candidats y pensent aussi.
Du 20/11/07 Hervé Chassain