Municipales Bergerac Les militants de la Ligue communiste révolutionnaire ne pardonnent pas à Dominique Rousseau( PS), qu'ils priveront de leur soutien

                                                                    

     La LCR en veut à Rousseau 

On les avait laissés fâchés, après les déclarations de Dominique Rousseau. Dans nos colonnes, le 10 octobre dernier, le candidat PS à la mairie de Bergerac déclarait en effet que « la LCR et l'extrême gauche ne veulent pas participer à un exécutif. C'est la même chose au niveau local. » En expliquant ne pas avoir rencontré les représentants locaux du parti trotskiste pour d'éventuelles négociations, il les avait définitivement convaincus de répondre.
Dans un communiqué, les membres locaux de la Ligue communiste révolutionnaire se montraient alors favorables à la présentation de leur propre liste. Depuis, leurs positions se sont affinées, sans pour autant varier. Jeudi soir, les militants se sont en effet retrouvés pour une assemblée générale où il ne fut question quasiment que des municipales de mars prochain.


Rousseau premier visé. Et une chose est sûre : à aucun moment Dominique Rousseau ne pourra profiter du soutien de la LCR, tant au premier qu'au second tour. « Nous avons soutenu Mme Royal au second tour des présidentielles, puis Mme Labarthe au second tour des législatives, mais là, pas question, s'emportait Bernard Albrigo, militant bergeracois. Nous voulons contrecarrer l'attitude de Dominique Rousseau, une personnalité qui n'a de gauche que le nom. »
Car c'est bien contre ce dernier que fusent les plus impitoyables critiques. Dans l'esprit des membres de la LCR, le socialiste est relégué sur le même plan que Daniel Garrigue, le député-maire UMP. Bernard Albrigo est parfaitement conscient que sa position fragiliserait les espoirs de la gauche de reconquérir la municipalité bergeracoise : « Il est certain que Dominique a perdu beaucoup de chances en se privant de nous. Mais il est malhonnête, et ce sont des gens comme Jean Chagneau, qui sont véritablement à gauche, qui en sont victimes. »


S'impliquer localement. Après plusieurs heures de palabres, jeudi soir, la LCR bergeracoise se déclarait ouverte « aux individualités de gauche » qui voudraient pratiquer une politique locale anti-libérale. Ainsi, la rumeur courant qu'une seconde liste de gauche est en train de se constituer ne laisse pas les militants de la LCR insensibles. Eux qui sont passés de trois adhérents à une douzaine, en l'espace d'une saison, expliquaient attendre « une ouverture » et connaître les projets à l'étude.
Car, contrairement à ce qu'annonçait Dominique Rousseau, ils entendent bien s'impliquer dans la vie politique locale. « Mettre les mains dans le cambouis, on veut le faire », revendique ainsi Bernard Albrigo. Avis aux amateurs?

  Du 24/11/07   Benjamin Deudon